ça faisait longtemps...

... que j'e n'avais pas parlé de triathlon et "consorts". La période est bien sûr moins propice, nous sommes encore tous plus ou moins en hibernation, même si nombre d'athlètes nous rappellent à leur bon souvenir à travers les cross courus ça et là, phases importantes dans la préparation des courses à venir. J'avoue aussi humblement que je ne suis vraiment pas passionné par la lecture des résultats et des performances glanés ça et là par tout ce petit monde.

Même si le triathlon a suivi une courbe ascendante depuis toutes ces années avec l'arrivée de nouvelles générations dans les clubs, et c'est tant mieux, même si ma passion est toujours intacte, force est de constater qu'avec l'apparition et l'installation définitive de cheveux blancs, mon regard est  plus détaché, et beaucoup moins "speed". Comme on dit: "je prends du recul".

Malgré tout il se passe des choses sur notre planète tri et du. Le nombre de licenciés suit son petit bonhomme de chemin, le nombre de clubs est en augmentation, les jeunes frappent sérieusement à toutes les portes.

Il a été décidé de modifier l'appellation des distances. XS, S etc...vont fleurir sur les affiches aux 4 coins de l'héxagone. Personnellement je regrette la disparition de mots comme "découverte", "sprint", "distance olympique" qui me semblaient plus "expressifs" face à un public toujours aussi important de non initiés.

Lyonnaise des Eaux a quitté le circuit Grand Prix, et ce manque à gagner évident reste une problématique importante à régler. Il est vrai aussi qu'il y a depuis quelques années un recentrage important du sponsoring dans toutes les fédérations et il est à craindre que le budget des sports se trouve lui aussi mis à mal par cet environnement peu propice "au lâcher d'argent", même si on assiste à des coups "médiatiques" qui sont loin d'améliorer l'image du sport en général.

Les mutations ont apporté leur lot de surprises avec des décisions qui peuvent paraître bizarres, mais qui dénotent aussi la volonté chez certains athlètes d'être plus "libres" dans la gestion de leur saison. On attend bien sûr de voir comment cela se traduira sur "le terrain".

On constate ainsi la disparition de certaines équipes "élite" même si les clubs eux continuent d'exister, certains autres faute de moyens mutualisent leurs "frais", préférant jouer la carte de l'équilibre, plutôt que se risquer à vivre une aventure délicate à tous points de vue au niveau supérieur. C'est bien sûr regrettable, mais cela montre bien la fragilité d'un système qui aujourd'hui fait la part belle aux sports "hautement médiatiques". Ce qui, vous l'aurez compris n'est pas le cas du triathlon. Mais ça on le savait depuis fort longtemps.

Aujourd'hui l'assemblée générale de la Fédération Française de Triathlon élit ou plutôt réélit son Président et le bureau qui va avec pour une nouvelle olympiade. Cette équipe aura certainement à coeur de poursuivre un travail de développement en perpétuelle mutation, tâche délicate qui nécessitera une fois de plus beaucoup d'engagement de la part d'hommes et de femmes qui devront à nouveau (mais est-ce inévitable?) faire face aux critiques permanentes voire récurrentes d'une base qui ne manque pas d'idées, mais dont certains voulent se faire les porte paroles d'une opposition presque sytématique. Une opposition qui ne reste que verbale malheureusement donc inefficace, et qui joue le dénigrement parfois semblable à ce que nous vivons au quotidien sur des sujets beaucoup plus sensibles comme le chômage ou les fermetures d'usines par exemple. Et s'il est vrai que certaines prises de position au sein de la Fédération prêtent à discussion, un peu plus de mesure, de pondération serait bienvenu. Et pour aller plus loin pourquoi pas un investissement "pratique" au sein des instances fédérales pour se faire vraiment entendre? 

Dans quelques semaines une nouvelle saison commencera avec ses joies et ses déceptions, et je voudrais conclure en ayant une pensée particulière pour ceux qui nous quitté et dont les sourires ou les larmes vont manquer à notre famille.