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le clin d'oeil de Pierre
13 novembre 2006

l'Anjou, une douceur qui cache bien des surprises...

J'ai envie de vous parler de cette région où je coule des jours heureux: mais n'ayant ni la verve , ni les mots justes , et découvrant petit à petit les trésors de cette région, je me suis rabattu sur un très beau document qui nous a été envoyé par le Comité Départemental du tourisme de l' Anjou...voilà...bonne lecture...et si l'envie vous prend...passez nous voir !!

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" La Loire en Anjou. Un arc de 13 km qui décoche ses flèches de lumière depuis Montsoreau ( photo ) à l' est, jusqu'à Champtoceaux ".

Fleuve d' élection des rois de France et des sternes, la Loire a tout apporté à l'Anjou ou presque...Elle irrigua la province en matériaux précieux, en monuments majeurs, en idées nouvelles, et bien sûr, en sables d'alluvions propices à l'éclosion des cultures florales et maraîchères. Grandeur, prospérité mais aussi " débordements " d'un cours surnommé à raison dernier fleuve sauvage d' Europe. Quel que soit son visage, une chose est sûre pourtant: la Loire passe ici au sommet de sa beauté. Une splendeur qui n'a pas échappé aux plus hautes instances internationales: le fleuve vient d'être inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l ' Unesco.

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La forteresse d'angers signe de la puissance d'un empire qui courait de l'Ecosse aux Pyrénées

Angers , cité des Andécaves, fut aussi appelée Juliomagus, le " marché de Jules César "...pour sa prospérité. Le règne des Plantagenêt,avec Henri II et Richard Coeur de Lion, placera l' Anjou au coeur d'un empire, jusqu'à son rattachement, un siècle plus tard, à la couronne de France. Erigée sous Saint Louis et Blanche de Cstille, la forteresse d' Angers scelle l'entrée de la province dans le domaine royal français. Un bloc défensif d'un kilomètre de circonstance aux ailes repliées sur un chef-d'oeuvre: la tenture de l'Apocalypse : sur 110 mètres de long, elle déploie 70 tableaux dont la particulairté est d'avoir les deux faces identiques ).

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Sur ces pentes orientées plein sud, les mains des moines ont converti l'or en vin

" point de vin , point de messe ". Ici la treille a suivi l' Evangile. Plantés par les moines, couronnés par les cours d'Europe et aujourd'hui par les tables les plus raffinées, les vignobles angevins trouvent leurs points culminants sur les hauteurs des coteaux du Layon. Des collines qui s'étagent entre vignes et villages pour produire un vin moelleux à la superbe robe d'or. Mais tout bonheur mérite un effort, que l'on soit vigneron ou visiteur: les coteaux du Layon se vendangent à la main et se découvrent à la force des mollets.

Tonnelets sculptés au fronton des maisons, moines truculents gravés sur les stèles des églises, murets de pierre abritant les vignes du vent, souvenirs d'anciens comptoirs hollandais sur les bords de Loire: la culture du vin est si liée à l'histoire de l'Anjou que l'on peut lire partout sa présence. Un mariage en blanc célébré, il ya 1600 ans, par l'évèque saint Martin de Tours qui apporta au pays le premier plant de chenin et fit pousser les vignes comme les églises. Depuis l'Anjou tient fièrement sa place au sein du grand vignoble du Val de Loire, 3ème vignoble de France. L'art de vivre n'a cessé de s'y épanouir depuis Rabelais. Ne dit-on pas que l'immense Gargantua avait les pieds en Touraine et le gosier en Anjou ?

Savennières et Coteaux de la Loire ( blancs sec et nerveux avec ses arômes de fleurs, fruits blancs, tilleul, amandes ) qui se marient à tous les poissons de Loire, viandes blanches et fromages de chèvre.. les  Coteaux de l'Aubance ( vin blanc moelleux accompagnant les rillauds !!)... les Coteaux du Layon et son vin blanc aux arômes de miel, d'acacia, de coing et de fruits confits ( en apéritif sur un foie gras sur les poissons en sauce ainsi que sur les fromages persillés)...Les rouges et rosés d'Anjou ( l' Anjou-villages avec le fromage , le cabernet d'Anjou aux arômes de violette, d'iris, de cassis , les rosés de Loire et d'Anjou à la fraîcheur réputée )...et enfin le Saumur qui a donné son nom aux vins de toute une région. Blancs, rouges, fines bulles: la production est écléctique.

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De son passé marinier, l'Anjou a conservé un réseau navigable parmi les plus beaux de France

Autrefois voies de commerce, aujourd'hui réservés à la navigation de plaisance, 400 km de rivières naturelles égrènent au long de leurs cours en Anjou leur chapelet d' îles, de manoirs, de ports mariniers, et d'églises ciselées. Autant de trésors qui inciteraient plus d'un canoëiste à planter là leurs pagaies.

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La voûte angevine, un style architecturale dont la grâce va essaimer dans tout l' Occident Chrétien.

Notre-Dame de Cunault ( photo ) est considérée comme la plus grande église romane de France sans transept. Si grande que Rabelais la cita dans Gargantua. C'est aussi dans ses 223 chapiteaux sculptés et dans l'élan de ses élégantes colonnes que l'on peut voir sa richesse: un style si lié à la province qu'il fut nommé " gothique angevin ". Son originalité et sa pureté feront sa célébrité, dont on trouve les traces un peu partout en Anjou mais aussi en Espagne et en Angleterre: à l'abbaye de Burgos et dans les cathédrales de Wells, Bristol, Salisbury.

Au pays des pierres qui parlent...

Si l'eau a dessiné l'Anjou, la pierre lui a donné son relief et ses couleurs: tuffeau blanc et ocre dans le Saumurois ( l'Anjou blanc) , ardoise dans le Segréen et le bassin d'Angers ( l'Anjou noir ), argile dans le Baugeois et les Mauges ( l'Anjou rouge )...Autant de moyens d'expression qui permirent de bâtir abbayes et châteaux et firent de l'Anjou un passage obligé pour les couvreurs et les tailleurs de pierre.

Voyages au centre de la terre.

Troglodytes ! si le mot figure parmi les invectives préférées du capitaine Haddock..., il vit un regain de gloire en Anjou. Grande curiosité du département, les troglodytes font courir sous le sol le plus vaste réseau de galeries connu en Europe. Aux côtés des prodcteurs de vin et des champignonnistes, la curiosité des visiteurs a peu à peu remplacé l'activité des perreyeux ( extracteurs du tuffeau ) et l'habitat ( 1/4 de la population vivait au Moyen Âge en troglodyte). Caves , galeries d'art, musées, parc zoologique, auberges, gîtes d' étape: parmi les nombreux sites à découvrir beaucoup couvrent les bords de Loire et, de manière diffuse, tout le Saumurois.

Des jardins où pousse aussi l'enthousiasme.

La Loire pour fertiliser, des vallées pour faire pousser, des rivières pour arroser et la main verte des hommes pour orchestrer le tout...par nature, tout portait l' Anjou à devenir ce qu'il est aujourd'hui: l'un des départements les plus riches en végétaux ( on y trouve 1700 espèces sur les 5000 recensées en France !), en jardins et en production de graines florales. Cette terre de botanistes, qui compte dans ses rangs des princes ( René 1er, duc d'Anjou), des semenciers célèbres ( Vilmorin ), et aujourd'hui des unités de recherche ultra-modernes et des collections végétales singulières, est considérée comme le premier centre horticole français. Une réputation qui se " lit " dans le paysage économique à Sainte-Gemme-sur-Loire, aux Ponts-de-Cé, dans la vallée de l'Authion, et à l'occasion des nombreuses fêtes dédiées aux plantes.

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Anjou en selle.

Si la passion du Roi René ( XVème siècle) pour les fêtes équestres préfigurait les actuelles exhibitions du Carrousel, c'est au château de la Lorie, près de Segré que serait née la vocation de l'Anjou pour l'élevage et les courses hippiques.Propriéré d'un grand amoureux de l 'Angleterre et des chevaux, ce château accueillit dès le XVIII ème siècle l'un des plus beaux haras privés de France, mais aussi un champ de course et d'illustres étalons d'outre-Manche. Une lignée qui allait profiter à toute la région et allait donner naissance, avec quelques nobles coursiers, à une passion pour le cheval dont le Cadre Noir de Saumur, le haras national du Lion-d'Angers, les grandes manifestations sportives et les sentiers équestres prolongent, toute l'année, l'engouement.

Connaissez-vous la boule de fort ?

C'est le jeu de Loire par excellence, puisque l'on dit " qu'il aurait été inventé par les mariniers pour se distraire à fond de cale ". On dit aussi que les sociétés de boules de fort tiennent à la fois du club anglais, de l'association sportive et du café d'habitués. La plus forte concentration se trouve à Angers, dans le Baugeois, le Saumurois et la vallée de l'Authion. Si le jeu est simple ( approcher la boule le plus près du maître), les éléments eux-mêmes ont de quoi surprendre: la piste est concave et les boules ne sont pas rondes mais méplates avec un côté plus lourd que l'autre, le "fort". Difficile d'aller droit dans ces conditions ! On dépose la boule plus qu'on ne la lance, on la suit des yeux. Tout un art du déséquilibre.

Voilà ce qui vous attend ...tout simplement !!

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citation du jour: " l' âge n'est pas une affaire d'état civil, mais une affaire d'état d'âme "

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