onlinetri.....merci Thierry !!

12 janvier 2007

Encore une fois je remercie Onlinetri et en particulier Thierry Sourbier, de m' avoir depuis 8 mois ouvert ses portes me permettant entre autre de me lancer dans des analyses qui m'ouvrent les yeux et l'esprit sur des sujets qui me tiennent à coeur . J'ai envie d'aller vers des thèmes , des questions que l'on néglige parce que ce n'était peut-être tout simplement pas encore le moment.

C'est vrai aussi qu'à travers un blog , une communication un peu réfléchie, ou plus simplement l'écriture,on peut se montrer sous des angles différents, non pas pour parader ou déstabiliser comme certains peuvent le penser, mais pour découvrir en premier lieu ses propres limites . La prise de risque est bien là et en face il y a le regard des autres . Et le regard des autres c'est important: personnellement je ne crois pas ceux ou celles qui " n'en ont rien à faire " comme ils disent du regard des autres !!

On y est tous sensibles et moi j' y attache une grande importance, non pas pour m'entendre dire " oh c'est bien ", "tu te débrouilles pas mal"..Non, non, pour éveiller quelque part une réflexion aussi petite soit-elle !!

Quand votre blog est lu ( les statistiques sont là pour le prouver près de 30000 pages vues , plus de 15000 visiteurs ...merci Thierry !! ), eh bien cela décuple vos forces pour ne pas décevoir , mais aussi pour prendre des risques en abordant des sujets, des thèmes qui de prime abord pourraient ne pas intéresser le lecteur .

Et aujourd'hui mon propos veut tendre vers un sujet qui est pour moi un des pricipaux fléaux de notre siècle :

L 'indifférence.

J'avoue très humblement que cette " analyse " me semble délicate, et je vous demande , si elle ne vous laisse pas "indifférent", d'être indulgent !! mais aussi de réagir si nécessaire.

Comment peut-on ne rien éprouver, ne rien manifester à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose ? Bien sûr cette indifférence est multipliée à l'infini car chacun d'entre nous la vit dans des domaines tellement différents, parfois insoupçonnables, qu'elle se fait un malin plaisir à nous déstabiliser, à nous culpabiliser.

Et s'il m'est arrivé parfois de me dire face à un comportement, une attitude que " l'indifférence est la meilleure des réponses" , je me suis vite aperçu du danger d'une telle réponse .

Celui qui la subit est en plein désarroi, il peut ne plus savoir ce qu'il est, ce qu'il fait, le pourquoi , le comment.....et l'impression que l'on dégage , cette sensation de victoire "virtuelle" est en fin de compte répugnante.

L'indifférence sans vouloir la justifier est la conséquences de nos différences. Mais autant il ne faut pas craindre nos différences, car elle font la diversité et la beauté de notre monde, autant le plus à craindre c'est l'indifférence.

On peut être facilement indifférent à celui que l'on croise dans la rue, celui que l'on ne connaît pas: cette indifférence là est "naturelle" voire normale, mais à partir du moment où ce même individu crée un lien quelconque, là le rapport est autre. Nos différences " naturelles " vont laisser la place à une prise en compte , à une écoute , à un dialogue.

Les formes d'indifférence sont légion, on les retrouve souvent quand les médias abordent les thèmes du racisme, de la ségrégation, de la discrimination, à travers ces exemples tragiques de tous les jours, qui font apparaître une indifférence de proximité . C'est là aussi toute la difficulté que nous rencontrons les uns et les autres pour tenter quelque chose.

Alors on en arrive presque à " sélectionner ", à faire un choix, et se dire "tiens, ce problème là ne me laisse pas indifférent, j'essaie quelque chose ", ou au contraire " que puis-je faire face à ça ? " , " pourquoi c'est à nous d' agir ? quels moyens on a ? " etc, etc... Et ce qui passe pour une dérobade ou de lâcheté, n' est que le résultat d'une accumulation de cas de figures face auxquels on se sent impuissant .

Même si l'on sait que l'indifférence est le commencement d'une forme d'échec, on se contente de compatir, on continue notre bout de chemin, en espérant ne pas être confronté personnellement à ce genre de situation. Et l'autre dans tout ça ? Combien de gens vont chercher dans les sectes ce qu'ils pensent être un peu de cette chaleur que produisent les inquiétudes et les désarrois partagés dans un monde gagné par le froid de l'indifférence.

En étant indifférent, on évite de faire un choix, et ne pas faire de choix c' est se mépriser, c'est se manquer de respect....bien sûr ces choses là ne sont pas toujours visibles, il est facile de les enfouir dans sa mémoire, mais il est difficile de les oublier.

Et je concluerai ce propos avec une phrase de George Bernard Shaw :

"Le pire pêché envers nos semblables, ce n'est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence ; c'est là l'essence de l'inhumanité ".