Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le clin d'oeil de Pierre
14 avril 2007

plus qu'un nom ?

Jocelyn Perpignan ( comme la ville) est Oranais.

Je le remercie de m'avoir permis de diffuser sur mon blog un de ses poèmes...      

RIVAGE  D’ORANIE                                     

Assis sur un rocher j'écoute bien souvent

L’enivrante chanson de la Mer et du vent.

La mer est à mes pieds, si bleue, belle et immense

Qu’elle me fait rêver : je la regarde et pense.

Elle étanche ma peine en douceur et sans peine

Quand parfois j’épanche ma douleur et l'entraîne !

Un vague murmure venant des vagues, oh !

Infini et vivant petit clapotis d'eau.

Monotone et prenant est son refrain qui traîne,

C'est la douce chanson d’invisibles sirènes.

Mais je regarde au sud, au-dessus de l’écume,

Une terre là-bas, apparaît dans la brume.

Cette mer caressant la côte d’Algérie

Vient rouler les galets de mon pays chéri.

C’est ma terre natale et c’était ma patrie :

Pour elle je n’avais que de l’idolâtrie !

C’est mon « Île » perdue, loin de moi, éthérée,

Ne sachant toujours pas si je la reverrai.

J’ai tout laissé là-bas, mes plus belles années

De l’autre côté de la Méditerranée !

Malgré qu’il m’ait trahi, malgré qu’il m’ait banni,

Je n’oublierai jamais mon pays d’Oranie.

Je n’oublierai jamais cette ville d’ORAN

Pour tous mes souvenirs, un hommage lui rends.

Je n’oublierai jamais son merveilleux rivage

Que j’ai souvent longé, à pieds ou à la nage :

De la ‘Pointe d’Aiguille’ aux criques de ‘kristel’,

Des genêts du ‘Cap Roux’ au plat de ‘Canastel’ ;

Des Falaises d’Oran aux mains de ‘Notre Dame’

Protégeant le ‘Vieux Port’ où j’ai fait de la rame ;

Du haut de ‘Santa Cruz’ aux jetées de "Kébir"

Enserrant dans ses bras sa rade et ses navires ;

Du "Fort de l'Escargot" au "Rocher de la Vieille"

Où le point de vue est une pure merveille :

La Corniche en lacets sur la route des plages,

Le chemin du bonheur, du soleil, du bronzage ;

Je n'oublierai jamais cette vue maritime :

Sa côte découpée dans sa beauté sublime !

Du sable de ‘Trouville’ humecté par la mer

Où le soleil et l’eau se mariaient à la terre ;

Des plages ‘d’Aïn el Turc’, au bout du ‘Cap Falcon’,

De ses sables dorés frôlés de mon balcon ;

De ses fenouils de sable aux asperges du Phare

Qu’un jour m’y promenant, j’ai trouvées par hasard !

Et puis ‘les Corales’, aussi ‘les Andalouses’,

Et toi belle ‘Île plane’ que la mer épouse !

Et vous ‘Les Habibas’ en face du ‘Cap blanc’,

Vous reverrai-je un jour et pour tout dire : quand ?

Alors ces souvenirs qui viennent m’assaillir

Me font tergiverser : l’aimer ou la haïr ?

Car ayant tout perdu, de tout mon paradis,

Il ne me reste plus que son nom : ORANIE !

             

                                             

Publicité
Publicité
Commentaires
le clin d'oeil de Pierre
Publicité
le clin d'oeil de Pierre
Derniers commentaires
Archives
Publicité