Petits et grands...

Ils grandissent, s'affirment, nous apportent toujours autant de joie et de complicité. C'est toujours un moment fort de les avoir près de nous. D'ailleurs à la moindre occasion nous ne nous faisons pas prier pour les retrouver. Internet est aussi un moyen fantastique de garder le contact avec leurs sourires quand ils nous manquent un peu trop ! A croire qu'ils nous manquent souvent car la webcam chauffe régulièrement, et c'est rassérénés que nous les quittons après quelques minutes en "live".

Ils sont notre véritable richesse, prolongement ô combien fort de nos enfants. Ils nous stimulent et nous poussent sans contrainte à garder cette vigueur nécessaire pour les accompagner. C'est un vrai lien magique qui nous unit, au-delà d'une tendresse tout à fait naturelle.

Tristan Bernard a dit: "Ce qui fait que les grands-parents s'entendent aussi bien avec leurs petits-enfants, c'est que, pour ces derniers, la vie n'est pas encore assez sérieuse, et que pour les aïeuls, elle ne l'est plus autant". C'est vrai que leur innocence nous embarque sur un long fleuve "tranquille" et nous nous laissons dériver au gré du courant vers des destinations inconnues, spontanées, non décidées d'avance, avec cet abandon naturel qu'on est loin d'imaginer tant qu'on n'y est pas! Le sérieux n'a plus vraiment sa place dans ce contexte, car ils auront bien le temps d'y être confrontés. Contentons-nous de les aimer pour ce qu'ils sont, nous aurons bien le temps de nous inquiéter.

Déjà nous sommes moins critiques que "papa et maman", on prend le temps de modérer nos propos, on a cette disponibilité qui fait très souvent défaut aux parents et pour cause une vie de plus en plus trépidante et "bouffeuse" de temps. On est à côté d'eux pour profiter de leur compagnie. Face à la toute puissance des parents, c'est important de leur faire découvrir qu'il y a aussi autre chose, qu'ils ont des racines ailleurs, et que la famille est une entité large où l'affection se partage. Même si indéniablement en grandissant, leur adolescence va les éloigner de nous, nous sommes là pour qu'ils se souviennent de ces instants complices où ils ont partagé une partie non négligeable de leur histoire familiale. Faire vraiment la distinction entre "papa et maman" et" papy et mamie". Mais aussi savoir être des relais, les seconder avec une certaine humilité car on ne les remplace pas.

Ce n'est pas si compliqué que ça en fin de compte d'être grands-parents. N'est-ce pas Gabin et Léane?